On ne m’en voudra pas, j’espère, d’avouer que la lecture éprouvante de ce roman (que le dernier lecteur « paisible » et « bucolique » ferait mieux de jeter…) m’a sans cesse renvoyé à des souvenirs personnels : d’une part, ceux de « la » guerre d’Algérie (la première, la guerre longtemps sans nom, les « événements »…) que j’ai eu le triste privilège de « vivre » intégralement, sur place, à Alger, à l’âge où l’héroïne est fracassée par la sienne, et, d’autre part, ceux, plus récents, que m’a laissés un séjour de deux ans dans le cadre de mon travail, sur le « théâtre » même des « opérations » décrites dans la fiction (p. 133, par exemple), juste avant qu’elles n’éclatent…
Le Hasard a peut-être voulu joindre sa « grande Hache » à celle de l’Histoire…
Singulier point de vue de lecture, je crois, sur ces deux guerres que ce roman nécessaire a raison d’évoquer en les opposant « en miroir ».
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.Titre: Houris. Auteur: Kamel Daoud. Genre: roman. Editeur: Gallimard. Parution: août 2024.
Cette allusion à l’expérience personnelle me paraît bienvenue, car elle nous fait toucher un peu plus que le livre nous parle du réel.