« On est de son enfance comme on est de son pays ». Saint-Exupéry. Terre des hommes.
Une parole simple qui recouvre la complexité de l’être devenu adulte, selon son origine, son appartenance, son évolution, et qui invite à mettre à jour les racines fondamentales d’un aujourd’hui riche et mouvant. Je pars à la rencontre de ce qui m’unit à mes communautés de vie. Surgissent les premiers émois, ceux de la petite enfance, de l’enfance, qui ont tissé un maillage dans lequel mon présent tente de retrouver les saveurs, les bonheurs, les entailles douloureuses qui n’appartiennent qu’à moi. S’y mêlent traditions, contingences, préceptes du grand groupe.
A quelle croisée de ces chemins multiples vous trouvez-vous?



L’enfance est à la fois terreau fécondant et chimie polluante du reste de la vie… le dosage varie selon la chance de chacun. Quant à moi je fus chanceuse quant à la proportion.
Oui, c’est un terroir intérieur, l’enfance, en particulier pour ceux qui furent tôt déracinés ou héritent d’un déracinement très vieux très saignant…on y retourne cueillir comme fruits les images, les paroles, les chansons, et se faire pousser l’imaginaire d’aujourd’hui et demain..