« Ce sont les gens imparfaits, et non les parfaits, qui ont besoin d’amour. » Oscar Wilde (Un mari idéal)
Parfait, imparfait, ça ne veut pas dire grand chose (à mon humble avis Oscar le savait). Comme dit Spinoza, ces mots viennent juste de ce qu’on compare des choses entre elles. L’amour compare-t-il ?
Puisqu’on y est, posons la question sous sa forme maximale : c’est quoi l’amour ?
On peut en dire bien des choses en somme. Mais plutôt que sa définition, entraînant de possibles byzantinismes sur éros, philia, agapê, observons ses effets.
Le plus déterminant, il me semble : l’amour est consolateur. Au sens premier, consoler quelqu’un c’est lui être présent. Ne pas le laisser seul en cas de douleur ou malheur, même si l’on ne peut rien pour l’aider. Et en cas inverse partager sa joie.
Ainsi être aimé rassure. Et par là incite à la confiance, à l’ouverture, à la tolérance. Bref l’amour conforte dans un narcissisme positif, défend contre le ressentiment. Conséquence : l’amour rend optimiste, le manque d’amour pessimiste.
D’où le cercle vertueux : l’optimiste aura tendance à transmettre l’amour qui l’a fait optimiste. Il pensera qu’aimer les gens peut les faire progresser vers le bien. (Peut être est-ce le propos d’Oscar ici ?) Inversement le pessimiste soutiendra que trop aimer les gens aboutit à les gâter comme on dit, les rendre pires.
Les faits semblent démontrer que c’est plutôt l’optimiste qui a raison dans ce cas. C’est pas si souvent, profitons.
La vie fait expérimenter les deux faces du cercle, mais comme, le temps passant , on devient plus frileux, autant privilégier l’option solaire, en effet !
Oui voilà. S’exposer autant que possible au rayonnement des gens confiants et optimistes, qui réchauffe le coeur comme on dit tout simplement, et (donc) si bien. Et merci de ta lecture attentive.