« …ils achèvent tous deux de vider le sac de tout ce qui rend la vie intéressante, si l’on exclut, en ce qui le concerne, des lèvres rouges, des rêves et des cheveux soyeux. » Jon Kalman Stefansson

-1-

Euryloque alla trouver le capitaine Ulysse pour lui dire avec enthousiasme que la vigie avait enfin aperçu au loin ce qui ressemblait à une île, qu’il en était rassuré parce que l’eau et les vivres étaient comptés et que ça avait commencé à grognasser dans l’entrepont ; il lui suggéra avec enthousiasme qu’on donnât de la rame pour s’en approcher ; Ulysse lui donna son accord d’un son de gorge, avec cette inclinaison de tête et ce léger sourire qui semblaient toujours lui dire : « C’est bien pour te faire plaisir », et l’affection de chien fou d’Euryloque pour l’ami qui lui avait pourtant donné sa confiance et sa petite sœur pour la sceller, comme faisaient toujours sans état d’âme les mâles de ce temps qu’on voudrait révolu, se trouvait ainsi un peu renvoyée à la niche, comme si, chaque fois un peu plus, ses propos vifs étaient légèrement déplacés et vains, comme si ses mains étaient trop promptes à étreindre ses épaules, comme si son analyse des situations était sinon inexacte du moins toujours trop approximative, pas assez radicale ; cette fois encore, il éteignit son œil, et se tut ; il passa les ordres au chef des rameurs. Il avait l’amitié admirative, et du coup conciliante. Une petite tristesse tomba sur ses oreilles et son cœur, comme quelque chose qui écorche quand la cithare et la flûte ne sont pas accordées, ou que la chanteuse fatiguée déraille sur une lyre parfaite. La pensée même de sa petite futée de Ktimenè, qui le consolait toujours, n’en eut pas le pouvoir. D’ailleurs, si loin, depuis si longtemps…

Peu après, l’île fut là, à portée de rames, et elle était d’apparence enchanteresse, une petite rivière réconfortante miroitait sur une plage de sable clair et rejoignait la mer, on apercevait des fruits colorés sur des arbres, des pommes d’or, à coup sûr ; un troupeau de chèvres grattait de la langue du vert un peu plus loin entre les rochers, gardé par un petit garçon qui jouait sur un pipeau de fortune, dont le vent apportait quelques notes, ma foi pas mal sorties. Poséidon avait-il fini de passer ses nerfs sur eux ? Euryloque courut vers Ulysse pour lui partager son soulagement, on n’était pas passé loin de la mutinerie, c’était sûr de sûr si ça s’était prolongé davantage ; il s’approcha de lui comme à son habitude, corps sautillant et propos décousus par la joie. « Quelle merveille ! quelle chance, et que je suis heureux ! De l’eau, du lait, de la viande, des fruits ; si le berger, ici, fait cette musique mieux que passable, c’est que le maître est porté à la civilité, réjouissons-nous, mon frère ! »
L’homme prudent lui sourit, mais avec ses lèvres bien serrées, et quand il ouvrit la bouche, ses paroles ailées volèrent bas : « Nous verrons, nous verrons, mon cher. » Les mots joyeux dégringolèrent de leur ciel ; Euryloque se cacha pour sécher ses yeux avec son coude . 

*****

-2-

« Il ne suffit pas d’être amis pour s’entendre, pensa-t-il ; car nous sommes amis je ne peux pas en douter. Il donne ce qu’il a et je donne ce que j’ai. Recevoir est une autre affaire. »

Oui, ils étaient amis, et dès l’enfance le prince et son petit cousin cavalaient ensemble dans le maquis, se cachaient des bergers et se mettaient au défi d’aller téter le lait de leurs chèvres. Ulysse était toujours le plus malin, ne l’empêchait jamais de s’exposer pour provoquer et rire, et ne se faisait pas prendre quand Euryloque, lui, s’arrêtait de rire sous la paire de claques du rustre ou le coup de dents du chien. Ulysse alors sortait de son buisson, palabrait, négociait en noyant ses blagues et ses embrouilles sous un flot de paroles pleines d’assurance, tout en se réclamant de son papa le roi ; l’autre lâchait, pour l’écouter, le galopin qu’il tenait par l’oreille et tous deux s’enfuyaient en courant, se gargarisaient de rires en lui balançant des jurons interdits au palais, jusqu’à ne plus être à portée des oreilles du berger qui donnait la réplique, menaçait de se plaindre au père, et courait moins vite. Ils arrivaient alors à la mer, se faisaient une bonne baignade, mangeaient des patelles arrachées aux rochers, et faisaient des concours de plongeons. Ulysse concédait alors que ceux d’Euryloque ne manquaient pas de grâce et de profondeur, comparés à ses ploufs tonitruants de râblé indestructible. Parfois, souvent, ils retrouvaient dans l’arrière-cour du palais la petite Ktiménè qui, bien mieux que filer la laine, aimait dire des blagues, chanter des poèmes en imitant l’air pénétré des aèdes, et se moquer des copains de son frère, avec, sur Euryloque un acharnement particulier qui contre toute attente ne déplaisait pas à ce grand sensible ; une fois elle était même venue lui montrer par défi la trace rouge des cinq doigts de sa mère sur sa joue en lui reprochant de la lui devoir et en crachant devant ses pieds. Il n’avait rien compris -devait-il laver l’affront?-, mais Ulysse, qui, mine de rien, ne lâchait jamais la petite de sa mire, avait un sourire entendu et déterminé et la renvoya au gynécée avec quelques jurons et une paire de claques, puis lui adressa des excuses au nom de la famille. C’était la première fois qu’Euryloque entendait de tels mots franchir ses dents, aussi accepta-t-il ces excuses avec une solennité fervente et embarrassée.

Il l’apprit plus tard, la petite, après cet incident, avait désintégré sa dernière poupée dans une ultime crise de colère, l’ayant d’abord jetée à la tête de sa nourrice qui avait voulu l’enjoindre pour la centième fois de cesser désormais de jouer dehors aux osselets avec son frère et son inséparable, devenus bien trop grands maintenant qu’elle avait eu son premier sang de femme, de cesser de s’échapper avec eux pour voir la mer d’en haut des collines et de traîner dehors jusqu’à l’heure de regarder les étoiles comme un marin, et qui sait quoi encore. Elle n’avait qu’à jouer calmement comme une petite fille, ou se mettre à son ouvrage comme une femme. Sa mère, elle, n’était pas une feignante, qu’elle prenne exemple ; d’ailleurs sinon …

*****

-3-

C’en était trop, et la fille était partie en courant au pied du grand figuier qui servait de point de ralliement à la bande de galopins d’Ulysse, pour s’accrocher au cou du grand copain rougissant et lui manger les joues et la bouche ; sa nourrice, était arrivée toute essoufflée derrière pour empêcher de peu le pire, pensait-elle. Mais elle se trompait : déjà, avec Ulysse, tout était sous contrôle.

On battit Ktiménè, on la punit, on lui en dit de vertes sur ce qu’elle promettait de devenir, puis on les maria en vitesse.C’est peu de dire qu’Euryloque avait été reconnaissant, et fou de joie de ces noces, par lesquelles il était lui-même reconnu ; et elle-même semblait très heureuse, coup de chance, le désir avait forcé la main du devoir, comme cela peut arriver ; lui, il se moquait pas mal qu’elle ne soit pas très bonne tisserande, car elle en savait autant qu’eux sur les mouvements des étoiles, et menait la maison gentiment, à la foutraque, en riant tout le temps. Ils n’avaient pas eu le temps de faire des enfants, pour autant qu’il le sache. Tant mieux, pensait-il contre les dieux-mêmes ; il n’était pas trop sûr qu’elle pensait comme lui ; il n’était pas trop sûr de la revoir un jour.
Au fond, elle avait tout pour être son amie, elle lui ressemblait, par delà le désir ; mais l’ami, c’était l’autre, c’était Ulysse aux mille calculs, aux mille détours, Ulysse et sa distance, même quand il était près ; elle c’était plutôt quelqu’un qui lui manquait tout le temps quand il s’éloignait, et qui lui donnait une féroce envie de vivre quand elle était là ; il n’avait pas tellement besoin de lui causer, d’en être approuvé, tout était accordé d’avance. Parfois, d’ailleurs elle l’avait regretté et le lui avait dit. Alors il lui concédait volontiers un moment d’amitié, lui racontant les affaires du monde, ou causant sur le dernier passage d’un aède, pour le plaisir de lui faire plaisir, pour le plaisir simple qu’on a de promener en barque pour gagner une presqu’île pourtant toujours accessible à gué.

Pour l’île Ulysse, le gué s’était perdu, et la barque commençait à prendre l’eau.
S’étaient collées à leur amitié comme une cuirasse de crustacé les épreuves partagées, cette saleté de guerre pour l’or de Priam, les naufrages, les paniques des équipages de la flotte, les égorgements pour les dieux – qu’ils disaient-, la faim, tous ces flots de sang et d’humeurs qui donnent au jour le poids d’un an, à l’an le poids de toutes les vies saccagées. Mais là, ils approchaient du but, leur Ithaque, leurs maisons, ils évitaient la faim et la soif, trouvaient une escale pour le moins salvatrice, et lui, Euryloque, était le messager réjoui de cette espérance, comme il avait été le lieutenant nécessaire pour retrouver le cap. Pourtant il n’eut même pas droit à une accolade soulagée.

Ulysse, plus visiblement agacé que d’ordinaire, envoya sans passer par lui une chaloupe en reconnaissance. On vit la délégation palabrer avec le berger, qui en emmena le chef à travers les tamaris, et revint peu après sur la plage avec un groupe, qui escortait une créature féminine d’une beauté si incroyable que, depuis le bateau-même, il semblait que la lumière tremblante du matin sur le sable se fût soudain densifiée comme un métal martelé.

*****

-4-

Euryloque frotta ses yeux encore fiévreux de faim et de fatigue, et accueillit avec Ulysse les marins de la chaloupe de retour. Le capitaine demanda compte, et le chef des envoyés lui dit : « La reine Circé te souhaite la bienvenue dans son île, Ulysse, et t’accueillera avec tous les honneurs que tu mérites ; elle t’attendait, dit-elle, et pourvoira à tout ce qui nous manque ; elle nous invite à quelques jours de repos dans son palais. »
Ulysse, frisant de l’œil, comme chaque fois qu’il avait une idée derrière la tête, fit mettre à la voile vers le port. Euryloque se taisait ; il n’aimait pas du tout le faux-cul maléfique du « elle t’attendait », qui avait tout pour titiller la curiosité impitoyable du chef ; il savait que le hâbleur avait bien entendu comme lui, se régalant déjà in petto, à maligne, malin et demi . Et il en fut soudain furibond, vit venir de nouveaux ennuis.

Mais Ulysse arborait un sourire roublard et se frottait les mains. Ce n’était pas son genre, de frétiller aussi vite à la vue d’une femme, ni même d’une déesse, même s’il savait prendre sans rechigner tout le bon qu’on lui offrait. Il avait sûrement encore derrière la tête l’idée d’une expérience intéressante, quelque prix que puissent payer tous les autres, quoiqu’il s’en défende avec art ; c’était un roi, après tout, il le savait, et les rois savent que tout avantage se paie de quelques pertes collatérales.

Euryloque lui avait déjà parlé assez vertement après l’affaire désastreuse du Cyclope : il aurait pu épargner au monstre, puisqu’il était défait, ses dernières bravades moqueuses et, osa-t-il dire, lâches, de M. Ulysse-Personne depuis son bateau bien à l’abri, au large… Aveugle, hurlant de douleur, et de surcroît humilié, l’autre l’avait maudit avec les formules requises, et avait été entendu jusqu’aux fond des abîmes marins ; le papa, le tout puissant dieu des abysses et des tsunamis, Poséidon, connu pour ne pas rigoler avec les malédictions, avait tout entendu avec ses grandes oreilles en coquillages, et n’avait pas apprécié du tout.

Les catastrophes depuis n’avaient plus cessé, sans pour autant qu’Ulysse puisse résister à sa manie d’aller fouiner dans des territoires ou des matières douteuses… Avidité du cerveau -ça existe, comme celle de l’exploit sportif- ? Ou appât d’un gain plus ou moins spontanément offert par des seigneurs et des peuples soucieux d’avoir la paix, et de ne pas le voir revenir avec une flotte et une armée sous prétexte de noise pour une femme, ou d’insulte à l’hospitalité ? Les deux, sans doute, capitaine.

Mais dans sa manière d’écrire l’histoire à l’escale suivante, les problèmes venaient toujours de la démesure imprudente de l’équipage ou de la malignité du destin. L’affection ne fermait pas les yeux à Euryloque : elle restait inconditionnelle au cœur de la colère.

*****

-5-

A lui donc, cette fois encore, d’essayer de garder le contrôle sur les hommes à qui on la racontait de moins en moins, et qui voulaient de plus en plus une part conséquente de la galette au miel. Tous en avaient bavé sous les murs de Troie, des flèches et des projectiles et des coliques et des bagarres pour un rien et des copains morts jetés par dessus les murailles en piteux état. Des vétérans ça s’appelait, ce qui en était revenu : autrement dit des évadés d’un enfer puant et éreintant. Alors, merde, Ulysse-Personne, regarde-les un peu, tes compagnons !

L’excitation montait dans le navire. Rien de sa joie à lui tout à l’heure, extralucide : il se voyait humain, sauvé des ailerons, des dents, et des coups de queue de Poséidon, il voyait l’île comme la vie qui commence, s’en émouvait comme d’un bébé qui serait son propre commencement, et celui de chacun d’eux ; mais ce qu’il voit chez eux, là, c’est cette seule onde violente et angoissée d’avant l’île, muée en tout de suite, en appétit sauvage de consommations. Ulysse ne s’en préoccupait guère, il préparait la suite de sa légende. Euryloque réfléchissait. Quels mots trouverait-il pour eux, quelle berceuse pour la chair d’enfant de cette île, pour qu’ils y restent humains ? Il n’aurait guère le temps, ce soir, de compter les étoiles pour trouver la nova qu’il nommerait Ktiménè. Un instant, à la vue de l’île, il s’était promis de la trouver, s’était empêché de le dire à Ulysse, et s’en trouva sage.

En vain. À croire que le malin l’avait entendu penser, parce qu’à cet instant de sa déception furieuse, Euryloque sentit une claque dans son dos, qui, pour être amicale, fut assez vigoureuse pour lui brûler les intérieurs, et la voix du capitaine lui glissa à l’oreille : « Arrête un peu de rêver, petit, on y va ! »

Non. Cette fois ce serait non. Il aiderait au débarquement, comme il le devait, mais il ne le suivrait pas chez Circé en conquistador. L’eau claire et quelques fromages offerts par les bergers, il s’en contenterait ; il garderait le bateau, malgré le mépris et la colère menaçante du capitaine dont il osait se défier pour la première fois, malgré les regards moqueurs des hommes.

Depuis Troie, il comprenait chaque jour un peu mieux quel abîme la gloire d’Ulysse et son art de la publicité ouvraient entre lui et ce beau-frère, rendu inflexible par le pouvoir endurant de son intelligence et le souci de son image. Les derniers marins attardés près de lui s’acheminèrent vers la maison de la belle magicienne ; Ulysse fermait la marche, sans un regard pour lui. Debout face à la mer avec qui son gouvernail avait tant parlé, de la vie, de la mort, de l’amour, de l’absence, de la beauté, Euryloque déçu, découragé, désira, du fond de sa poitrine – il n’appelait plus cela prier cependant – que le père Zeus le foudroie sur place comme un mât inutile sous l’orage.

Mais il tenait encore bien en bride les galops aguichants de la haine, et laissait son grand chagrin trottiner à petit bruit dans son âme encore chaude, gardant ainsi loin de lui l’indifférence assassine des dieux. C’est pourquoi Zeus ignora son souhait, surtout qu’il s’amusait bien aux aventures du patron.

Il regarda longtemps la mer à la peau lamée d’or par le soleil couchant : était-ce elle, la magicienne ? Qu’aurait pensé Ulysse de cette question ? Il faut croire que l’ombre amère qui était tombée sur les prunelles du fidèle second manquait encore de densité : du vivant plein d’enfance frémissait derrière, trouvait la lumière ; la pointe de son nez comme un aimant tirait sa face vers les premières étoiles : il n’y résista plus.

Non, ce n’était pas encore son heure. C’était l’heure qu’il aimait.

Laure-Anne Fillias-Bensussan

Laure-Anne Fillias-Bensussan

Déracinée-enracinée à Marseille, Europe, j'ai un parcours très-très-académique puis très-très-expérimental en linguistique, stylistique, langues anciennes, théâtre, chant, analyse des arts plastiques, et écriture. Sévèrement atteinte de dilettantisme depuis longtemps, j'espère, loin de l'exposition de l'unanimisme des groupes de réseaux, continuer à explorer longtemps la vie réelle et la langue, les langues. Reste que je suis constante dans le désir de partager, écouter, transmettre un peu de l'humain incarné au monde par l'écriture ; la mienne, je ne la veux ni arme militante, ni exercice de consolation, mais mise en évidence de fratersororité. J'ai publié deux recueils de poèmes, écrit une adaptation théâtrale, participé à la rédaction de nombreux Cahiers de l'Artothèque Antonin Artaud pour des monographies d'artistes contemporains ; je collabore aussi avec la revue d'écritures Filigranes. - En cours : deux projets de recueils de courtes fictions, et d'un recueil de poèmes.

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    17 Commentaires

    • V.M. dit :

      Pour avoir relu l’Odyssée durant le confinement, je vois là quelques beaux éclats, avec une très belle langue qui ne tombe jamais mal. J’aime beaucoup. Merci pour ce bon moment de lecture !

      • Laure-Anne FB dit :

        Très touchée de votre retour, surtout que j’y ai laissé échapper quelques négligences ! Homère est vraiment un « docteur en gay scavoir » comme le petit Gargantua, un vrai poète, quoi… j’en aime même les vers bouche-trous et leurs décalages.. comme vous, j’ai relu l’Odyssée pendant le confinement, après avoir commencé les brèves odyssées depuis un moment…
        Bonne continuation à votre poésie, je vais suivre ça…

    • Ariane Beth dit :

      L’Odyssée, le livre aux mille lectures … J’apprécie beaucoup celle-ci, subtile, d’écriture alerte, en forme de contrechamp sur le second rôle. C’est vrai que sans Euryloque l’homme aux mille patiences, que serait Ulysse ? Décidément le vieil Homère a été bien malin avec ce binôme aussi efficace que celui d’un bon polar.

      • Laure-Anne FB dit :

        Merci beaucoup, chère Ariane, même s’il y a certainement encore quelques bricoles à retoucher… Oui, les mille patiences qui un jour seront consumées dans l’ire…

    • Marc dit :

      Merci pour cette belle écriture qui donne envie de se replonger dans l’Odyssée. Je me rends compte qu’en fait elle ne m’a jamais quittée et que ces belles pages me la traduisent à la manière d’un Henri Bauchau. Superbe!

      • Laure-Anne FB dit :

        Merci Marc d’avoir pris la peine de cet aimable commentaire ! Oui Homère est à lire et à relire…c’est une de mes façons de le faire…

    • Bellatorre dit :

      Bel éclairage sur un personnage rarement placé sous les feux de la rampe, l’ami Euryloque
      Cette vue oblique de l’épisode de Circé est roborative d’autant plus que la prose qui se fait volontiers poétique (je pense en particulier à la désignation de la créature féminine) côtoie des prosaïsmes de la plus belle eau (mention spéciale pour la description du papa Poseidon aux oreilles de coquillages—prose et poésie ont ici partie liée—et Zeus qui suit avec intérêt les « aventures du patron »).
      AB

    • Sylvie dit :

      Très belle écriture, en effet, pour cette relecture. Et tant de tendresse pour cette réflexion sur l’amitié …

      • Laure-Anne FB dit :

        Merci, Sylvie… Oui cet Euryloque est un tendre ! Mais tous les tendres ont leurs limites….

    • Dominique dit :

      À l’heure où les premiers rayons du soleil venaient caresser la façade, les dernières gouttes de fraicheur se précipitaient dans la maison et je refermais cette fenêtre aussi. Ce jour là, la matinée commencerait avec la belle l’énergie, la musicalité et la douceur de vos textes.

      • Laure-Anne FB dit :

        Merci, Dominique, suis touchée d’être lue dans ce mode matinal, amical et poétique…à quand une contribution pour Fragile?

    • l'heveder dit :

      je me sens Euryloque de bout en bout. comme la leçon est belle quand le conte l’amène à nous de son langage preste, de ses images claires, de son humanité dévoilée.

      • Laure-Anne FB dit :

        Merci de ce commentaire qui fait de ce que je craignais d’être la faiblesse du morceau, son côté « leçon », un partage amical et humain… le commentaire, parfois, est aussi un petit cadeau poétique. Moi aussi je me sens très Euryloque de A à Z pour être tout à fait honnête… mais on fait avec, et qui nous aime nous fasse un bout de conduite !

    • Jocelyne Falletto dit :

      Merci pour ce partage, transportée par les mots, je sens la mer, le sel et la douleur que provoque l’amitié parfois.

      • L-A FB dit :

        Et merci beaucoup d’avoir pris la peine de ce retour, Jocelyne… N’hésite pas à partager les articles de la revue que tu aimes… et à proposer des articles sur la vie à Montréal, une expo à Montréal, une association à Montréal…ou des lectures enthousiasmantes… ou des poèmes de toi ou d’autres
        La revue est un espace de partage…

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