Le désir
qui s’époumone
À l’aube de mes bras
L’orange de Sicile
L’astre du jour
frissons ou vie
L’Aurore amarante
Et l’époux des draps.
*
Poésie-mausolée
— vers de terre
Le bec muselière
Petit musée de charme
En campagne, sur la route :
le cimetière.
*
Je respire seule dans mon corps
et mon corps
ce petit plat
sans parfum
cherche plusieurs
points de vue
sur lui-même
les cils de thym
se filent à l’un
puis l’autre
sans traces
Je respire.
seule.
dans mon corps.
et
l’oignon
la tomate
dans le panier
Petite danse
sans visages
je cuisine
mon corps annulé
malade ou musclé
mon corps affamé
aux fenêtres
de papier d’avenir de songes lacérés
et les larmes
à manches retroussées
*
c’est le petit matin
qui
grisaillement
précipitamment
se lève et sort du lit
les draps parure
les yeux bourdon
les cheveux
du bout des lèvres
respirent
le ciel Orfèvre
*
Est-ce qu’il y a un autre monde ?
Sans les cendres qui se meurent
dans mon lit
en petites taches de gris
Parce que l’été est bientôt fini
Je te le dis
J’en ai marre des i, — i iiiii, i.
*
Poète et artiste plasticienne, Aglaée Collin, née en l’an 2000, est ancienne lauréate et membre du jury du concours international Poésie en liberté. Elle a co-fondé Le Coquelicot, revue poétique et artistique, avec l’objectif de défendre et de diffuser l’expression artistique dans son ensemble, sans frontières à la créativité. Son premier recueil poétique est paru en Octobre 2019 aux Éditions du Mont-ailé dans la collection Poésie en poche dirigée par Matthias Vincenot, avec les illustrations d’Oscar Bietry.
(Photo Oscar Bietry)
Quelle légèreté, quelle joliesse dans cette évocation. En arrière fond de tristesse, fond et forme se rejoignent , merci.
Merci beaucoup, je suis touchée !