Rufin 2

Comment il faut aimer les femmes

………………………………..………………………V. 18

Μᾶλλον τῶν σοβαρῶν τὰς δουλίδας ἐκλεγόμεσθα͵
οἱ μὴ τοῖς σπαταλοῖς κλέμμασι τερπόμενοι.

ταῖς μὲν χρὼς ἀπόδωδε μύρου σοβαρόν τε φρύαγμα
καὶ μέχρι κινδύνου πεσσομένη σύνοδος·

ταῖς δὲ χάρις καὶ χρὼς ἴδιος καὶ λέκτρον ἑτοῖμον͵
δώροι΄ ἐκ σπατάλης οὐκ ἀλεγιζόμενον.

μιμοῦμαι Πύρρον τὸν Ἀχιλλέος͵ ὃς προέκρινεν
Ἑρμιόνης ἀλόχου τὴν λάτριν Ἀνδρομάχην.

Plus que des dames distinguées, prenons leurs petites servantes, nous qui ne tirons de plaisir aux voluptés volées !

La peau des unes, parfumée, hautaine l’attitude, et leur commerce plait jusqu’au danger. 

Les autres l’ont gracieuse au naturel, leur couche est disponible, et leurs présents, au terme du plaisir, ne font pas perdre la tête. 

J’imite là Pyrrhos l’Achilléen, qui préféra à Hermione, sa femme, l’esclave Andromaque.

………………………………..………………………V. 19

Οὐκέτι παιδομανὴς ὡς πρίν ποτε͵ νῦν δὲ καλοῦμαι
θηλυμανής͵ καὶ νῦν δίσκος ἐμοὶ κρόταλον͵

ἀντὶ δέ μοι παίδων ἀδόλου χροὸς ἤρεσε γύψου
χρώματα καὶ φύκους ἄνθος ἐπεισόδιον·

βοσκήσει δελφῖνας ὁ δενδροκόμης Ἐρύμανθος
καὶ πολιὸν πόντου κῦμα θοὰς ἐλάφους.

Je ne suis plus fou des garçons, comme jadis, mais maintenant, appelez-moi le fou des femmes, car maintenant le disque est pour moi le crotale. 

Bien plus que la peau des garçons, j’aime le talc pur de leurs onguents et les fleurs dont elles se parent. 

On verra paître des dauphins sur l’Erymanthe coiffé d’arbres et dans l’écume grise de la mer des cerfs agiles !

………………………………..………………………V. 37

Μήτ΄ ἰσχνὴν λίην περιλάμβανε μήτε παχεῖαν͵
τούτων δ΄ ἀμφοτέρων τὴν μεσότητα θέλε.

τῇ μὲν γὰρ λείπει σαρκῶν χύσις͵ ἡ δὲ περισσὴν
κέκτηται· λεῖπον μὴ θέλε μηδὲ πλέον.

Ne l’embrasse ni trop sèche ni grosse : préfère aux deux extêmes l’entre-deux. 

A l’une manque la chair, et l’autre en a plus qu’il n’en faut. Il ne faut pas aimer le manque ou l’excès.