Madagascar. J’avais douze ans et demi. Sur la table il y a un bout de quartz dont la forme est géométrique. Acheté au marché du vendredi, à un jeune couple qui vendait des minéraux à bas prix.
«Quartz SIO₂
Le quartz commun se présente en cristaux d’aspect primatique hexagonal, avec deux rhomboèdres de développement égal ressemblant à une bipyramide hexagonale (fig.181), tandis que les variétés de cristal de roche (…) »
(L’Encyclopédie en couleurs de la Minéralogie, p.106, M. Font-Alba, professeur de cristallographie à l’université de Barcelone, Marabout Université, Belgique. Traduction française R.Van Tassel.)
Par la formule chimique et les mots de la cristallographie, par leurs sonorités, leurs orthographes, je pénétrais dans un monde magique, et qui existait, puisque ce dont ils parlaient je l’avais sous les yeux, et que ma main le touchait. Et tout comme mes doigts palpaient le cristal, mes yeux sur la page suivaient les phrases, leurs mots, leurs successions et articulations. Je n’y comprenais presque rien mais j’étais fasciné.
