… que ma boîte à soucis.
Sitôt un de parti, dix de rentrés. Cette comptabilité négative conduit à la ruine, à la mort de l’âme, j’en sens les prémices. La boîte étant difficile à clore hermétiquement, on dira, par excès de porosité, de sensibilité, de sensiblerie, d’empathie, de compassion voire, je songe à les farcir de plomb bien avant qu’ils n’arrivent à l’entrée. Il me faut donc m’armer. De pensées positives. De buts réalisables. De plaisirs envisageables. D’ un brin d’optimisme. D’une bonne dose de patience. De conseils avisés. De livres ou d’articles écrits par des sages. D’amis bienveillants. De professionnels compétents.
Le compte y est. Feu !!!
En te lisant je réfléchis que certains soucis me rendent coléreuse voire agressive : ce sont ceux auxquels, malgré toute ma bonne volonté névrotique, je ne peux accrocher de culpabilité (même s’ils prennent bien la tête). Genre la panne de connexion internet, la fuite d’eau, le colissimo qui se perd …
Pour les autres, total écho à ta formulation « excès de porosité, sensibilité, sensiblerie », et accord global avec les armes que tu mentionnes.
J’ajoute cette magnifique phrase de Nietzsche « J’ai donné un nom à ma douleur, et je l’appelle chien ».
Ce n’est pas un fauve, ni un crocodile, ni même un méchant virus. C’est juste un chien, mon chien, mon animal de compagnie.
Oui, c’est exact, quant à « chien », je vais explorer…
J’ aime beaucoup ta boîte à soucis Jacqueline et non seulement je la partage mais la mienne prend parfois une place considérable dans mon intérieur mental.
Que faire? Rien à voir avec la boîte à outils fonctionnelle, efficace qui me fait défaut.
Très intéressante, Ariane ta citation de Nietzsche . Cette chienne de douleur ne me suit pas tant que ce double, cet alter ego qui m’accompagne, me colle aux basques et dont je ne peux me défaire….
Bonne réflexion/ réflection Sophie.
Du levain aussi qui fait monter la pâte.
La boite à soucis n’est pas tout à fait pour moi la boite à douleurs… Les deux boites sont des empêcheuses de voir les belles choses quand ces dernières en sont pourtant le seul salut…