Maud Leroy nous parle des Editions des Lisères, qu’elle a fondées voici quelques années à Curnier, petite ville de la Drôme.

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Jour d’errance

Les éditions des Lisières sont nées en décembre 2013 dans ma voiture, un soir en rentrant du travail (j’étais libraire).
Ou peut-être bien avant, en 2009, quand un texte écrit en atelier est devenu un livre puis le début d’une maison de micro-édition (du Bon Pied).
Ce soir de décembre 2013, le mot Lisières a été déclencheur de ce qui naîtra « en vrai » en novembre 2016, à savoir les trois premiers livres de la maison.
La lisière c’est la forêt, la marge et le tissu (donc le lien). En écologie, suivant le principe d’écotone, la lisière est plus riche, en terme de biodiversité, que les champs qui la bordent. Quand ce mot est venu, je suis rentrée chez moi et j’ai commencé à faire un logo pour « les éditions des Lisières »,
puis je suis allée me coucher et j’ai pris mon dictionnaire des rêves (parce qu’un ami était mort dans un rêve les nuits d’avant).
Le dictionnaire disait à l’article mort que « le rêveur ou la rêveuse est à la lisière… »,
puis un autre livre ce soir-là, Trois verres de thé d’Ahmed Kalouaz et le mot lisière en première page,
puis le lendemain encore ce mot lors d’une recherche avec un lecteur : aboutir sur le site de la librairie des Lisières à Roubaix…
Bref, tout a commencé là et ce n’était que le début d’une drôle d’aventure…

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..La maison publie des voi.es-x poétiques

Voie et voix parce qu’il y a de nombreuses façons d’être et d’agir en poésie.
Je ne voulais me limiter ni dans le fond ni dans les formes, rester toujours un peu en lisière. La poésie est une forme qui permet une grande liberté donc il y a beaucoup de poésie (au sens strict) aux Lisières
mais aussi des formes plus longues avec la collection Coléoptère, puis une collection jeunesse, Pinson des arbres, aussi une autre collection, Ortie, consacrée aux mémoires sociales…
Ce qui sous-tend la maison c’est aussi la volonté de diffuser des voix de femmes, des voix rurales, des voix de colonisé·e·s.
Pour le rythme… la lisière évolue spontanément dans le temps et dans l’espace.
Pareil aux Lisières ! Mais en moyenne entre 3 et 6 titres par an.

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Gardienne intérieure

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(photos livre©Maïté Haddad, photo titre©Olivier Sybillin)

Un Commentaire

  • Laure-Anne dit :

    Très beaux livres, dont j’ai eu quelques uns entre les mains lors d’une lecture dans la Drôme, j’en avais ramené les haikus de Seigetsu.
    Belle aventure et féconde persévérance…

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