LA TÊTE PLEINE DE REGRETS
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Je me plains à mes vers, si j’ay quelque regret,
Je me ris avec eux, je leur dis mon secret,
Comme étant de mon cœur les plus sûrs secrétaires.
Joachim du Bellay
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N’écrivez pas amour
Le panier est percé
La chanson de toujours
Est morte dans la tranchée
C’était un musicien
Du clavier tempéré
C’était un paysan
La tête dans les blés
Amour fut sans secours
Le clavecin cassé
La charrue sans ses bœufs
La petite chanson
À la grille rouillée
Toi qui tires tes lignes
D’un fil à l’autre
Oublie donc ce ronron
Qui sourd la tête pleine
De Regrets
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Un ronron qui sourd sans assourdir, ni clouer le bec à la gorge tranchée, depuis Rimbaud, on le sait, elle parle dans le val…
Le panier est percé, le clavecin est cassé mais malgré la grille rouillée (souvenir proustien?) sourd la chanson ténue mais émouvante
Sourdre (pour celle qui loin d’être sourde, retrouve les échos d’un val rimbaldien, Claveciner sur une grille musicale d' »une patrie inconnue » (Proust, en effet) et ténue… »Place à l’humeur malicieuse Qui sied à ceux et celles Qui font de leur Retraite Exercices quotidiens de Légèreté… »
On peut lire cet ajout à l’entrée VIELLESSE d' »un dictionnaire à part moi »..
.ici
https://www.leseditionsdunet.com/livre/un-dictionnaire-part-moi