Éclosion
Explosion
Gerbes et bouquets
Harmonies de rose et blanc
Branches gainées d’écume candide

Renouveau
De nouveau
Promesse de fruits
Gemmes éclatant en jus
Acides et gourmands sous la dent

Blancs pétales
Verts sépales
Comme une parure
Éphémère et rituelle
Mille fleurs légères et fragiles

Renouveau
Éclosion
……….. Printemps
Éternel retour
…………De l’impermanence

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(Photo © Sylvie Mellet)

 

Sylvie Mellet

Sylvie Mellet

Retraitée du CNRS où je menais des recherches en linguistique, je consacre désormais une large part de mon temps au taï chi, au yoga, à la randonnée, à la lecture et l'écriture. J'aime marcher sur les chemins en étant à l'écoute des oiseaux, des arbres, du vent et de la lumière, de la vie de la nature et j'aime que les pas fassent naître des mots et que les mots rythment mes pas.

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    5 Commentaires

    • Laure-Anne Fillias-Bensussan dit :

      Eh bien, je suis très contente d’être venue voir ! J’ai pu déguster ce jus de spritz de printemps, grâce aux mots, cette impermanence pascale peut s’attarder encore un peu en nous jusqu’à n’être plus qu’un désir souterrain de voir le printemps prochain, un souvenir frais et odorant pour les possibles canicules à venir … Merci !

    • Sophie Chambon dit :

      Sylvie
      Il y a longtemps que je voulais répondre à ton texte plein d’espérance sur le retour du printemps. Même si, comme le dit T.S. Eliot dans The Waste Land, ‘April is the cruellest month’ faisant référence à la nature qui se fiche pas mal de nos « petits » problèmes sur terre guerres ou pandémies .
      Et puis, Avril s’est révélé cruel, une fois encore, avec ces changements brutaux et désastreux quant aux conséquences sur les cultures fruitières et viticoles. Un mois, une saison contrastée que l’on aime pourtant ….

      • Sylvie Mellet dit :

        Merci, Sophie, et à toi aussi, Laure-Anne. En fait le texte a été écrit en mars, à un moment de douceur exceptionnelle. Mais peu importe … Ce qui m’est de plus en plus sensible au fil des ans (et du vieillissement !), c’est cette tension propre au printemps entre le renouveau, promesse de vie et d’avenir, et sa fugacité, sa durée très éphémère, qui donne un arrière-goût de perte avant l’heure. Le printemps me devient de plus en plus saison nostalgique !… Le poème tente de poser ce constat et de le conjurer.

    • Sophie Chambon dit :

      Je comprends mieux en effet ce que tu voulais faire. Hélas, voilà un biais de la lecture faussement ou maladroitement interprétative. On tire un fil de la pelote qui nous sied…
      Je partage ( toujours) ton sentiment mais n’ irai pas jusqu’à la nostalgie. Car j’ai ressenti très tôt ce sentiment de fugacité du printemps lié à ce que j’ appellerai un caractère océanique. C’est ce que j apprécie, on ne s’installe pas. Le froid peut revenir, il peut pleuvoir, mais ce qui est désolant pour moi, c’est que le printemps dure moins que l’été méditerranéen, implacable et dur. Impression, ressenti subjectifs mais qui n’ en sont pas moins forts….

    • Laure-Anne-FB dit :

      Oui le Sud est cruel aux manteaux de demi-saison!
      Mais plus le sentiment de fugacité est poignant, plus l’intensité de l’admiration est puissante, amplifiée par l’anticipation délicieuse ou douloureuse de la nostalgie…
      Est-ce que les cerisiers en fleurs, les fleurs des arbres de judée, les coquelicots, nous donneraient tant d’émotion s’ils étaient pérennes ?
      Un peu comme les lieux où on sait que sans doute on ne reviendra plus….

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