« J’ai embrassé l’aube d’été. » (Rimbaud Illuminations)
En fait c’est l’aube d’été d’abord qui nous embrasse, nous ouvre le jour comme on ouvre les bras.
J’aime le petit matin, j’aime l’été, saison dans laquelle j’éprouve la sensation profonde d’être reliée au monde. J’aime me répéter la phrase de Rimbaud, formule magique ou sacramentelle, pour dire l’adhésion, l’abandon à la vie, la joie qu’elle me soit donnée.
Peut être y a-t-il aussi pour toi, lecteurice, une saison, un moment du jour, où tu ressens particulièrement ce lien intime à la vie et au monde ? …


Il est vrai que l’aube me met en joie, Maissa le moment est si fugace . C’est pourquoi je préfère un autre instant dans lequel je me fonds plus longuement, le crépuscule.
L’aube je ne sais pas bien: on ne la voit pas arriver en centre ville. Je me souviens de « l’aurore aux doigts de rose » de la mythologie. J’aime les cieux tiepolesques mais pour me sentir bien, je préfère l’arrivée du soir, cette lumière étrange qui adoucit les contours des choses. D’où mon désespoir en été dans le sud du moins où le soleil ne se couche jamais.
Réflexion intéressante Ariane, plus que de sentir reliée au monde, je ressens alors un certain apaisement.