« Je ne m’adonne, je le crains, à aucun sport d’extérieur, à l’exception des dominos. Il m’est parfois arrivé d’y jouer, en France, à la terrasse d’un café. » Oscar Wilde (Dans la conversation)

Si l’on rapproche cette déclaration du célèbre No sport de Churchill, on risque d’en tirer une déduction hâtive : les Britanniques seraient aussi peu portés sur l’exercice physique qu’ils le sont au contraire sur l’humour.

Déduction hâtive pour trois raisons.

1) La théorie essentialiste de supposés traits de caractère dominant chez tel ou tel groupe humain est une stupidité dangereuse, menant tout droit à des réflexes racistes, qu’il soit grossièrement naïfs, ou subtilement pervers.

2) Les British n’ont pas tous le sens de l’humour. C’est une légende urbaine. Thatcher par exemple n’a pas vraiment fait rire grand monde (OK quelques-uns à la City). Le grand Brexit show n’est-il pas impayable ? m’objectera-t-on.

Oui oui. Faut quand même un peu aimer rire yellow, ne faut-il pas ?

3) D’après le panel de sujets de Her Gracious Majesty que j’ai eu l’honneur de fréquenter, ils sont plutôt du genre qui se bouge. Jardinage, natation en saison, longues balades pour promener le chien (et cela par tous les temps bien sûr) (avec une préférence pour un bon petit crachin parce que c’est si vivifiant).

3bis) Nous pratiquions d’ailleurs ensemble un intense sport d’extérieur. Dès les premiers balbutiements des beaux jours et jusqu’aux froids indiscutables c’est dans le jardin que nous jouions au bridge.

Dommage qu’Oscar fût un peu trop mort pour se joindre à nous.

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