Savez vous ce que la trilogie originale Star Wars de Georges Lucas, Fight club de David Fincher ou encore l’adaptation du Seigneur des Anneaux par Tolkien ont de commun ?

Tous ont échoué au test de Bechdel-Wallace.


Le test de Bechdel-Wallace, mais c’est quoi donc ?


 

1985, Alison Bechdel, dessinatrice et auteure de la bande dessinée The Dykes to Watch Out For fait paraître dans celle-ci une page intitulée The Rule dans laquelle deux protagonistes, Bechdel et Wallace établissent une règle afin de choisir un film.

 

Cette règle doit respecter 3 critères de validation :

  1. Deux personnages féminins nommés doivent être présents dans l’œuvre.
  2. Ces deux personnages doivent avoir au minimum un échange verbal.
  3. Cet échange verbal ne doit pas avoir pour sujet un homme.

Ainsi, par un test simple est mis en évidence l’éventuelle sur-représentation des protagonistes masculins vis-à-vis de la sous-représentation de personnages féminins dans une œuvre audiovisuelle, littéraire ou autre roman graphique, mais également le formatage des œuvres et la place des genres dans l’inconscient collectif.

Bechdel Test Movie List, site indépendant de référence en la matière, estime que sur l’ensemble des films répertoriés dans leur base de données, seuls 58% valident les trois questions du test, 32% ne les valident que partiellement et 10%  y échouent.

Toutefois, il est à noter que ce test n’a aucune vocation à porter un jugement sur un média sur son fond sexiste ou féministe contrairement au principe de la Schtroumphette, énoncé en 1991 par la critique américaine Katha Pollitt, mettant également en exergue le déséquilibre des genres.

La principale différence étant ici que le second principe tend à démontrer que la place des femmes dans les œuvres est uniquement réduite aux rôles de faire-valoir aux hommes et à ceux de princesses en détresse.

Bechdel présente , en raison de la simplicité de ses critères, le défaut de valider des œuvres jugées sexistes et de disqualifier certaines qui ne le sont pas.

Un exemple souvent cité est l’adaptation en film du roman Twilight par Catherine Hardwicke passant le test grâce à un court échange entre l’héroïne et sa mère.

En définitive, Bechdel reste avant tout un test ludique et une constatation du rapport entre les sexes, méfiance alors envers ceux qui le brandissent comme un outil de lutte et le détournent de son usage initial.

Plusieurs variantes de ce test, plus ou moins sérieuses ou radicales, ont vu le jour au fil des années, peut-être y trouverez-vous votre compte ?

Maintenant vous savez.

 



Références 

  • Alison Bechdel, The Dykes to Watch Out For, 1985
  • Katha Pollitt; Katha Pollitt Is A. Poet et Essayist, « Hers; The Smurfette Principle », The New York Times,‎ 7 avril 1991
  • com, site de référencement
  • Samantha Ellis, « Why the Bechdel test doesn’t (always) work », sur theguardian.com, 20 août 2016
  • (Aja Romano, « The Mako Mori Test: ‘Pacific Rim’ inspires a Bechdel Test alternative » , 18 août 2013
  • Kelsey Powers, « The Furiosa Test developed from female presence in Mad Max: Fury Road » , 9 novembre 2015 .
  • « Creating the Next Bechdel Test »,com, 21 décembre 2017
  • « Sexy Lamp Test », sur fanlore.org.

 


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Mr. Jayden

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    Un Commentaire

    • Laure-Anne Fillias-Bensussan dit :

      Yesss ! et on aimerait l’affiner ce test, mais ça a dû être fait…
      J’attends avec intérêt d’en savoir plus sur le principe de la schtroumfette…

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