… que les couvre-corps pour femme mature et dodue.
D’amples tuniques sont proposées dès que le tour de taille devient exponentiel. Elles rivalisent de trou-trous, de dentelles, de petits liens qui pendent en tortillons ou se nouent, de pans sur le côté qui plongent sur les hanches et oscillent gaiement, de biais qui courent dans un sens ou dans l’autre ou dans les deux, une construction savante qui mériterait mieux que l’accueil que je lui fais, non mais j’ai l’air de quoi là-dedans? Au mieux d’une imposture, au pire d’une caricature. On sent l’intention d’envelopper savamment la masse, d’attirer le regard ailleurs que sur les rebonds, mes rebonds. Ce faisant, on peut supposer que l’œil suit tout ce qui s’agite et oublie d’évaluer le tissu qui, lui, reste ordinaire, la coupe de base quasi inexistante.Tout bénéfice pour le rusé concepteur.
Le corps y trouve-t-il le sien? Le miroir affiche sa stupéfaction devant l’animal ainsi attifé, diable, on part à la parade? On n’ose s’ébranler de peur de mettre en marche cette ornementation. On se sent vaguement ridicule. Il ne me manque plus que la cocarde du prix reçu à la foire des…
Oui, résiste, camarade ! Le dondonisme ne passera par aucune de nous, quel que soit notre tour de taille. Ou notre taille : car pour ma part je grrr et pfff , du haut de mes 1,55m, devant ces pantalons importables par des jambes de moins de 1m …
Merci Ariane, ton commentaire est aussi vif et lucide que tes textes dont je fais mon miel mais sans commenter jusqu’à ce jour.
Je bois du petit lait , mesdames à lire le texte et vos commentaires, mais avec plein de chocolat dedans !
voilà pourquoi ces textes ont été mis dans « le corps »…