une capacité androgyne à extraire le mouvement

surfer route noire à signalétique jaune
de ce monde dédoublé un chant
tremble l’inquiétude des mondes

je suis fou ne m’excusez pas
tangue ligne discontinue clignotement
schizophrène de la musique
intermittences

I am deranged hurle le texte dévidé
nuit de la voix
à perte en mode aléatoire
aux doigts d’angoisse

plane musique en guise d’asymptote
mais l’autoroute perdue n’a aucun visage tonal
(cut up fulgurant à fleur de souffrance)

ensuite le couple double facilite la conscience
la voix hurle la voix le bitume
accélère nous vivons tous
en parallèle

mort scande jouissance et no return
sang paranoïde de routes plurielles
jungle asphalt version fin de siècle
la ligne centrale tu la brises et fractures le réel électronique
cruise me baby horizontal et technique

destination désert ou
lost highway hotel (on n’élucide pas le monde a capella)
art brut ou outsider

– toute folie s’intègre à douleur expérimentale –

(David Lynch, Lost Highway, 1997)

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