… que les ouais ouais pas d’ problème…
Mais si, il y a un problème !!! Tu m’as dit quand je t’ai demandé si… «Ouais ouais ouais, y’a pas d’problème…» Et puis quoi, à l’heure dite, au lieu dit… personne sauf moi. Bon je réitère et j’insiste, alors t’étais où, t’as fait quoi, tu me prends pour qui? Excuse, excuse, j’ai eu un problème. Et le téléphone, I ou Smart? Oui, mais j’ai eu un problème…Et moi j’en ai pas un là, tout de suite? Bon, excuse…, on se refait ça bientôt?
Ouais, ouais, pas d’ problème. Pas pour moi en tout cas, je fais, je vis, j’attends plus. Ça me rappelle une pièce grecque que j’ai étudiée au lycée où Électre disait, «je n’attends plus,» elle avait l’air d’être libérée, enfin libre de ses attaches de sable, illusoires. Moi aussi je me libère, je veux un «oui», un vrai, pas un «Ouais, ouais, pas d’ problème». Merci les grecs!
Je me demande si ce n’est pas une sorte de cadeau que nous font ces inexacts à leur parole : nous inciter à faire le tri entre les choses (ou les gens) dont on se dit « ça valait la peine d’attendre », et les autres.
Peut être dirais-je « je n’attends plus » … que ce que vraiment je désire.
Bon, cela ne fait que déplacer le problème, j’en conviens. Parce que le désir, hein, va savoir …
Oui en effet Ariane, faire le tri d’une part et cibler les désirs.
Bon plan pour 2021!!!
Eclairant, tout ça ! Les ouais-ouais-pas-de-problème people ont des gros sabots qu’on finit par apprendre à entendre claquer de loin, encore un avatar de masque, et du coup on apprend à désirer les oui qui sont bons pour nous…c’est loin de la mélancolie d’Arthur , laquelle se retrouverait dans le fait que cet apprentissage peut prendre beaucoup de temps et d’énergie.
Un avatar oui, et vive les vrais êtres.