Intelligence Artificielle: son réel impact sur notre quotidien
3 L’intelligence artificielle et l’éducation nationale.
L’IA est doucement entrée dans les mœurs de l’instruction, tout du moins aux Etats-Unis. Peut-être ne sera-ce au fond qu’une question de décennie avant qu’elle ne fasse à son tour irruption dans l’hexagone ?
Car outre-atlantique, elle s’immisce déjà doucement en support du corps professoral. Par exemple, Turnitin, un outil permettant aux universités et lycées de détecter le plagiat éventuel des étudiants, se sert déjà de l’IA : cette dernière analyse les textes des élèves et compare les essais avec des bases de données textuelles volumineuses. Mieux, la machine est désormais capable de repérer du plagiat sans même avoir à le comparer à une source éventuelle en fonction du style de plagieur potentiel. Par exemple, en matière de codage, le moteur est à même de repérer la patte naturelle du codeur, la longueur moyenne de ses lignes de code, la fréquence des commentaires, etc.
Encore plus surprenant, l’IA pourrait être utilisée demain pour évaluer les élèves afin d’alléger le travail des correcteurs. Aux US, le test d’entrée en 3e cycle, le GRE, s’appuie déjà à la fois sur un évaluateur algorithmique (le eRater) et sur un humain (un 2nd humain intervenant pour les départager en cas de litige…).
On se prend alors à imaginer que demain, à partir de Machine Learning, les élèves pourraient se voir proposer des leçons beaucoup plus personnalisées en fonction de leurs forces et de leurs faiblesses.
4 L’intelligence artificielle et votre porte-monnaie
Vous ne le savez sans doute pas mais l’IA est déjà très utilisée dans l’univers de la Finance et pas uniquement sur les marchés financiers. Vos transactions quotidiennes courantes sont en effet déjà passées au moulinet de l’apprentissage automatique.
Savez-vous que lorsque vous déposez un chèque à la banque, il n’est pas nécessairement traité par un humain ? Eh bien non, comme les robots postaux savent lire depuis belle lurette les codes postaux écrits manuellement sur les enveloppes et cartes postales, les robots bancaires savent lire toutes les informations se trouvant sur un chèque avant de vous créditer. Cette reconnaissance de caractères (OCR) sur les chiffres a d’ailleurs été l’un des premiers succès pratique d’un chercheur en IA bien connu en France et aux Etats-Unis : Yann LeCun, patron de l’IA chez Facebook aujourd’hui…
Aux Etats-Unis les grandes banques permettent d’ailleurs déjà de déposer ses chèques en les scannant simplement sur son smartphone (plus besoin de le déposer).
Mais les grandes banques ont trouvé un intérêt tout particulier dans un domaine qui leur fait perdre des centaines de millions d’euros par an rien qu’en Europe : la fraude.
On le sait, le volume des transactions est bien trop élevé pour qu’un opérateur humain les vérifient chacune manuellement. C’est alors qu’entrent en jeu les algorithmes alertant statistiquement à propos des risques : les réseaux neuronaux étudient la fréquence des transactions habituelles, la taille de ces transactions, le type de commerçant impliqué, etc…
Ce que l’on sait moins, c’est que lorsque vous faite une demande de prêt, ce sont presque les mêmes algorithmes qui aident les responsables à prendre leur décision sur la base du même genre de critères, autrement dit pour évaluer le risque que vous puissiez faire défaut dans le respect des échéances (un scoring en somme). Des chercheurs du MIT ont d’ailleurs constaté que le Machine Learning permettait de réduire de près de 25% les pertes liés aux « mauvais payeurs ».
Demain, ce sont même les robots qui vous conseilleront dans vos investissements. Des boîtes comme Betterment ou Wealthfront s’y attèlent d’ailleurs déjà.
Pour de plus amples explications on lira Le jour où ils ont mis un cerveau dans mon aspirateur : tout savoir sur l’Intelligence artificielle, avant qu’il ne soit trop tard par Alexandre Barillet.
In Principio se présente comme un laboratoire de recherche fondamentale en Compréhension du Langage Naturel. Fondée en 2017 par Gilles Dumont d’Ayot, docteur en I.A. (Institut National des Sciences Appliquées de Toulouse), et Alexandre Barillet (Ecole Supérieure de Commerce de Paris), cette entreprise s’est lancé ce défi : être la première à créer une authentique intelligence de synthèse.